Les débuts du football

Le football trouve ses racines réelles dans la soule (ou choule) médiévale. Ce jeu sportif est pratiqué dans les écoles et universités mais aussi par le peuple des deux côtés de la Manche. La première mention écrite de la soule en France remonte à 1147 et son équivalent anglais date de 1174. Dès le XVIe siècle, le ballon de cuir gonflé est courant en France. Longtemps interdite pour des raisons militaires en Angleterre ou de productivité économique en France, la soule, malgré sa brutalité, reste populaire jusqu’au début du XIXe siècle dans les îles Britanniques et dans un grand quart nord-ouest de la France. Le jeu est également pratiqué par les colons d’Amérique du Nord et il est notamment interdit par les autorités de la ville de Boston en 1657. Nommée football en anglais, la soule est rebaptisée folk football (« football du peuple ») par les historiens anglophones du sport afin de la distinguer du football moderne. Cette activité est en effet principalement pratiquée par le petit peuple comme le signale un ancien élève d’Eton dans ses Reminiscences of Eton (1831) : « I cannot consider the game of football as being gentlemanly; after all, the Yorkshire common people play it » (« Je ne peux pas considérer le football comme un sport de gentlemen ; après tout, le petit peuple du Yorkshire y joue »).

Le Highway Act britannique de 1835 interdisant la pratique du folk football sur les routes le contraint à se replier sur des espaces clos. Des variantes de la soule se pratiquent déjà, de longue date, sur des terrains clos15. C’est là, sur les terrains des écoles d’Eton, Harrow, Charterhouse, Rugby, Shrewsbury, Westminster et Winchester, notamment, que germe le football moderne. Les premiers codes de jeu écrits datent du milieu du XIXe siècle (1848 à Cambridge). Chaque équipe possède ses propres règles, rendant les matches problématiques. La Fédération anglaise de football (Football Association) est créée en 1863. Son premier objectif est d’unifier le règlement.

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